Yémen: Ansarullah se joint aux pourparlers de paix au Koweït après des garanties

Les forces yéménites opposées à l’intervention militaire de la coalition contre le Yémen s'apprêtent à se joindre aux pourparlers de paix qui étaient censés s'ouvrir lundi sous l'égide de l'ONU à Koweït mais qu'ils ont boudés jusqu'ici.
«Nous avons accepté d'aller aux négociations» à Koweït après avoir obtenu «des assurances» du médiateur de l'ONU sur le respect du cessez-le-feu, a dit mercredi Saleh al-Sammad, représentant du mouvement Ansarullah, dans une déclaration publiée par la chaîne Al-Masirah.
Pour justifier leur absence aux pourparlers jusque-là, le mouvement avait argué de «la poursuite de l'agression saoudienne» malgré la trêve.
Selon Mahdi al-Mashat, directeur du cabinet du chef Abdel Malek al-Houthi, Ansarullah ont également obtenu des assurances sur le fait que «l'agenda du dialogue soit clair et inclue les questions qui peuvent aider à un règlement pacifique».
«Nous aurons le droit de suspendre notre participation si ces assurances ne sont pas suivies d'effet», a-t-il averti sur Facebook.
Ces négociations, qui visent à mettre fin à un conflit meurtrier, vont s'ouvrir «jeudi après-midi», a annoncé le ministère koweïtien de l'Information, précisant que la délégation des forces yéménites était attendue à Koweït «mercredi soir ou jeudi matin».
Mardi, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon avait demandé que les négociations commencent «sans plus de retard» et exhorté les participants à «dialoguer de bonne foi».
Alors que toutes les précédentes tentatives de trêve et de pourparlers au Yémen -le dernier round de discussions a eu lieu en décembre en Suisse- ont échoué, la situation dans ce pays doit être évoquée jeudi à Ryad lors d'un sommet des dirigeants des six monarchies du Golfe, en présence du président américain Barack Obama.
L’offensive saoudienne contre le Yémen a fait 6.400 morts, pour moitié des civils, et plus de 30.500 blessés, selon l'ONU. Le conflit s'est aggravé avec l'implication croissante de groupes terroristes comme «Al-Qaïda» et «Daech».
Source : agences et rédaction