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Massacre de «Daech» à Deir Ezzor, au moins 280 victimes et 400 enlevés

Massacre de «Daech» à Deir Ezzor, au moins 280 victimes et 400 enlevés
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«Daech» a commis un nouveau massacre terrible qui pourrait être l’un des plus meurtriers depuis le début du conflit syrien, en mars 2011. Le groupe terroriste a revendiqué, samedi 16 janvier, une  vaste attaque» menée sur plusieurs fronts dans la ville de Deir Ezzor, dans l’est de la Syrie.

L’attaque a eu lieu à Al-Bgheliyeh, banlieue nord-ouest de la ville de Deir Ezzor (est). «Daech» a revendiqué une «vaste attaque» sur plusieurs fronts dans la ville de Deir Ezzor et ses environs, affirmant dans un communiqué avoir pris le contrôle de la banlieue Al-Bgheliyeh. L'agence de presse officielle syrienne Sana, citant des résidents de cette ville dans l'est du pays, a affirmé qu'«environ 300 civils» sont morts dans l'attaque. Ce bilan est l'un des plus élevé pour une seule journée dans le conflit qui ravage la Syrie depuis près de cinq ans.

Ce bain de sang survient alors que les forces gouvernementales affrontent «Daech» dans la province d'Alep. Seize terroristes ont été tués dans les combats. «Des femmes, des enfants et des membres de familles de combattants» contre «Daech» figurent parmi les victimes. Les 400 civils ont été emmenés vers des régions aux mains de «Daech» dans la province éponyme riche en pétrole et dans celle voisine de Raqa, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Dans une déclaration transmise par l'agence officielle syrienne Sana, le gouvernement syrien a condamné «ce massacre sauvage et lâche commis par l'EI contre les habitants d'Al-Baghaliyeh dans la province de Deir Ezzor».

L'offensive déclenchée par un attentat suicide à la voiture piégée a permis à l'organisation terroriste d'avancer dans le nord de la capitale divisée de la province pétrolière du même nom et de contrôler désormais environ 60% de l'agglomération. L’armée syrienne contrôle toujours des portions de Deir Ezzor ainsi qu'un aéroport militaire à proximité, malgré les attaques répétées du groupe terroriste.

La province de Deir el-Zor est doublement stratégique pour le soi-disant «califat» autoproclamé d’Abou Bakr al-Baghdadi. Elle permet de relier Raqqa, son fief syrien, à l’Irak, et de faire transiter armes et combattants. Elle est aussi l’une de ses principales sources d’approvisionnement en pétrole et en gaz. La coalition et, depuis septembre, l’armée russe multiplient les bombardements dans la région.

La guerre à Deir el-Zor a également piégé près de 200?000 civils. Selon un communiqué de l’organisation Justice for Life in Deir el-Zor, publié en décembre, les habitants souffrent d’une pénurie alimentaire nourrie par l’explosion des prix des produits de base. Le kilo de riz vaut désormais 2?000 livres syriennes (8,3 euros) et celui de sucre coûte le double. En décembre, plus de la moitié des fours à pain ont cessé de fonctionner faute d’essence pour faire fonctionner les générateurs. L’électricité est coupée depuis près d’un an et l’approvisionnement en eau reste erratique.

Source : agences et rédaction

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