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Corée du Nord : succès du premier test de bombe à hydrogène

Corée du Nord : succès du premier test de bombe à hydrogène
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La Corée du Nord a annoncé, mercredi 6 janvier, avoir fait exploser avec «succès» une bombe à hydrogène.

S’il était confirmé, il s’agirait du quatrième test nucléaire mené par Pyongyang depuis 2006, et la première utilisation de ce type de bombe, bien plus puissant que les bombes A, recourant à la fission, utilisées jusqu’à présent par le régime.

Pyongyang a précisé en outre que cette bombe H était «miniaturisée». Le pays cherche depuis longtemps à se doter de cette compétence technique, qui lui Corée du Nord : succès du premier test de bombe à hydrogène

permettrait d’accroître considérablement la portée potentielle de ses armes nucléaires.

L’essai a eu lieu à Punggye-ri, le site historique des tests nucléaires nord-coréens, aux environs de 9 h 30 (1 h 30 à Paris). L’Institut américain de géologie (USGS) et l’agence de météorologie sud-coréenne ont détecté à cet endroit un séisme d’une magnitude située entre 4,2 et 5,1, soit environ équivalent au précédent test nucléaire mené par Pyongyang. «Nous rejoignons les rangs des Etats nucléaires avancés», s’est félicité un présentateur de la télévision officielle nord-coréenne.

L’annonce de ce test d’une bombe H est une surprise. Pyongyang affirme qu’il a été personnellement ordonné par le dirigeant nord-coréen Kim Jong-Un à deux jours de son anniversaire. En décembre, Kim Jong-un avait évoqué pour la première fois la possession par son pays de ce type de bombe, une nouvelle qui avait été accueillie avec scepticisme par de nombreux experts et hauts responsables occidentaux.

Une «sérieuse menace» contre le Japon

Il n’a pas fallu longtemps avant que les pays de la région ne réagissent. Le premier ministre japonais, Shinzo Abe, a estimé que cet essai constituait un «grave défi» porté aux efforts mondiaux de non-prolifération nucléaire et une «sérieuse menace» contre le Japon. Il a promis que son pays répondrait de manière ferme à l’initiative nord-coréenne.

Le gouvernement sud-coréen l’a rapidement imité en condamnant «fortement» l’essai de la Corée du Nord dans un communiqué lu à la télévision :

«Nous prendrons toutes les mesures nécessaires […] pour que le Nord paie le prix de cet essai nucléaire».

La Maison Blanche a quant à elle indiqué ne pas pouvoir confirmer à ce stade la véracité des affirmations de Pyongyang mais a promis «une réponse appropriée à toute provocation nord-coréenne».

Le Conseil de sécurité de l’ONU devrait se réunir mercredi à New York pour évoquer cette annonce du régime nord-coréen.

Préambule de la loi fondamentale

Après avoir été initiée à l’atome par les Soviétiques dans les années 1950-1960, la Corée du Nord a perfectionné ses capacités par elle-même et lancé secrètement son propre programme nucléaire à finalité militaire au début des années 1980.

Devenue capable d’extraire du plutonium, elle a procédé à son premier essai en 2006, puis à nouveau en 2009 et 2013. Condamnés par les Nations unies, ces essais lui ont valu des sanctions internationales.

Autoproclamée puissance nucléaire – statut que lui refusent les Etats-Unis et leurs alliés, mais aussi la Chine et la Russie –, la République populaire démocratique de Corée (RPDC) a placé en 2012 la possession de l’arme atomique dans le préambule de sa loi fondamentale.

Source : agences

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